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Les mesures prises par le gouvernement du Sénégal, lors du Conseil interministériel du lundi dernier suite à l’accident survenu à Sikilo (Kaffrine) semblent être très lourdes pour les acteurs du transport interurbain. Même s’ils reconnaissent l’obligation qui leur est faite de se plier à ces mesures pour une sécurité routière, le Secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal qui a été joint par téléphone, au lendemain de cette rencontre à Diamniadio à l’origine de ces 22 mesures a dénoncé le sixième point de cette liste de
mesures. Il s’agit de celui pour lequel, le Premier ministre, Amadou Ba, engage «le ministère en charge des Transports terrestres de prendre une mesure rendant obligatoire le passage gratuit du contrôle technique à Dakar pour tous les véhicules de transport de personnes et de marchandises et suspendant pour une période de 3 mois les visites techniques des véhicules particuliers». «C’est impossible», dira le syndicaliste du transport. «Notre appréciation, c’est qu’il y a des mesures qui sont tombées. Il y a des mesures qui sont très lourdes. Mais, on est obligé d’accepter, malgré tout. Vu le contexte de l’accident qui s’est produit. Et que, si maintenant le
gouvernement fait ça, quelles que soient les mesures, nous pouvons dire oui». «Je dis que toutes les mesures sont lourdes, mais on est
obligé d’accepter»
Revenant sur le conseil interministériel, tenu à huis clos, il a relevé qu’«il y avait deux présentations : Le directeur général des transports terrestres avait fait une présentation, suivie du directeur de l’ANASER (Agence nationale de la Sécurité routière). Après les deux
présentations, ils ont ouvert les débats et on a donné notre point de vue. Mais, après, le Premier ministre est venu faire lecture des mesures prises par le gouvernement sur les 22 points. A partir de ce moment, nous nous sommes dits sur 1 point, nous ne sommes pas
du tout d’accord. Le seul fait que l’Etat dise que toutes les 13 régions vont verser leurs véhicules à Dakar, pour passer leurs visites techniques, ça, nous disons non. Et ça n’a pas été affiché lors des deux présentations. Donc, c’est une déclaration sortie du Premier ministre». Sur la question de la multiplication des centres modernes, il a rappelé que cela est une vieille doléance.
«Cela fait plus de 11 ans, que nous disons à l’Etat, il faut multiplier les centres modernes (de contrôle). Mais, on n’a jamais été écoutés. Pourtant, l’Etat a mis des installations des systèmes de pesées au niveau national sur plus de 26 sites. Aucun site pour le centre du
contrôle moderne à part Dakar», a dit le syndicaliste.
A l’en croire, le centre de Dakar ne peut pas, à lui seul, absorber toute la demande venant des régions. «Regardez combien de véhicules sont dans les 13 régions. Comment les 13 régions vont-elles pourvoir leurs véhicules à Dakar pour passer la visite technique ? Je dis que le processus doit être accéléré pour installer les centres modernes dans les régions. Entre temps, que l’on puisse continuer avec le système visuel dans les régions, là, je suis d’accord. Mais coûte que coûte, il faut arrêter les visites techniques dans les régions et que les 13 régions vont faire leur visite technique à Dakar… moi, je dis que c’est impossible et nous ne pouvons pas accepter cela», a-t-il prévenu.

«On en a marre des amendes forfaitaires, des reçus et des attestations»
Parmi les points qui ont été salués par les acteurs du transport figure celui par lequel Amadou Ba engage «Le ministère des Forces armées, le ministère de l’Intérieur et le ministère des Finances de soumettre, dans les plus brefs délais, au gouvernement un projet de
dématérialisation du paiement des amendes et pénalités liées aux infractions routières». A ce sujet, Gora Khouma invite l’Etat à hâter le pas.
«On doit régler ça immédiatement. Il faut une réaction immédiate, c’est-à-dire, le paiement des amendes forfaitaires par voie électronique, ça, nous avons dit oui.
Mais, on ne peut pas dire oui et qu’on constate encore demain des lenteurs. On en a marre des amendes forfaitaires, des systèmes de paiement, des reçus et des attestations. Nous avons dit oui ! Si j’ai commis une infraction, je sors mon portable et je paie et je m’en
vais. Là, je suis d’accord. Et l’Etat dit oui. Qu’on ne crée donc pas de lenteurs», plaide le Secrétaire général de l’Union des transporteurs routiers du Sénégal.
Ce dernier, dans un entretien téléphonique, a relevé que les parties prenantes à cette rencontre ont été d’accord «sur tous les points, bien vrai qu’il y a des points qui sont très lourds même. Au lieu de circuler durant la
soirée, on nous dit ‘oui, il ne faut plus circuler la nuit. Il faut, il faut…’. C’est pour cela que je dis que toutes les mesures sont lourdes, mais on est obligés d’accepter, en attendant. Demain, Il fera jour. Mais, à ce point-là pour les examens de la visite technique à Dakar, on ne pourra pas accepter et on doit corriger cela une bonne fois pour toute», a-t-il précisé.


Oumar CORREA

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